Jacques Cartier est un navigateur, explorateur et écrivain français. Il a participé, entre 1534 et 1542, à la découverte du Canada par les Européens.
En effet, le roi de France François 1er lui confia pour mission de trouver des richesses en Nouvelle-France et, surtout, de trouver un accès vers l’Asie qui, dans l’imaginaire collectif, regorgeait également de trésors. Trois voyages furent ainsi organisés.
Cartier et ses hommes ont-ils rempli leurs missions ? Découvre-le en embarquant avec eux dans leurs incroyables aventures !
La découverte du Canada lors de la première expédition de Jacques Cartier
En 1534, Jacques Cartier atteint l’île de Terre-Neuve, avec ses deux navires, au bout de 20 jours d’une traversée sans encombre. Il pense trouver le fameux passage vers l’Asie en contournant Terre-Neuve par le nord et en empruntant le détroit de Belle-Isle. Il explore alors en fait le golfe du Saint-Laurent.
Là, Cartier et son équipage observent des animaux qu’ils n’avaient jamais vus auparavant ! Des ours polaires, des Fous de Bassan, des morses ou encore des Grands Pingouins (aujourd’hui disparus)…
Le 6 juillet, ils entrent en contact avec les tribus autochtones de la nation Micmac. Ils font avec eux leurs premiers échanges commerciaux, notamment des couteaux et des tissus contre des fourrures.
Cartier et ses hommes poursuivent leur chemin jusqu’à Gaspé, où ils débarquent et y plantent une immense croix, haute de 30 pieds (plus de 9 m !). La tribu des Iroquois, qui vit là, voit tout cela d’un très mauvais œil mais Cartier leur ment et les rassure en leur disant qu’il s’agit juste d’un point de repère pour eux.
En fait, ils revendiquent ainsi cette région qu’ils appellent Canada pour le roi de France. Mais au fait, sais-tu d’où vient le mot « Canada » ?
Clem et TukTuk te le révèlent dans la vidéo en début d’article !
Cartier revient ensuite en France en enlevant les deux fils du chef des Iroquois, Donnacona, et arrive à Saint Malo le 5 septembre.
Un deuxième voyage plein de promesses
Taignoagny et Domagaya, les fils du chef de la tribu des Iroquois, parlent maintenant bien le français. Ils révèlent l’existence de fabuleuses richesses sur leurs terres, ce qui convainc le roi François 1er de confier une deuxième expédition à Jacques Cartier. Celle-ci est organisée en 1535 avec, cette fois, trois navires. Les Français remontent le Saint-Laurent et comprennent qu’ils naviguent sur un fleuve en constatant que l’eau y est douce !
Le 2 octobre 1535, Cartier et son équipage arrivent dans la région du village iroquoien Hochelaga. Cartier nomme alors « mont Royal » la petite montagne de l’île et de la ville qui s’appelle aujourd’hui… Montréal !
Ensuite, les Français rebroussent chemin jusqu’à Stadaconé (la future ville de Québec) afin d’hiverner au mouillage. Les relations avec les Iroquois sont plutôt bonnes. L’hiver arrive et surprend les Français par sa rudesse. Le fleuve gèle et les navires sont pris dans les glaces.
Les hommes, français et iroquoiens, souffrent du scorbut (une maladie due à une carence en vitamine C), qui cause de nombreux morts. Les Iroquois s’en sortent mieux que les Français, et Cartier découvrent qu’ils se soignent à l’aide d’une infusion de sapin baumier, l’annedda. Il demande alors de l’aide au Iroquois et applique ce même remède à ses hommes : grâce à ce dernier, les guérisons se multiplient !
En avril 1536, Cartier retourne en France avec les membres de l’équipage ayant survécu. Il emmène de force le chef Donnacona, pour le présenter au roi François 1er, avec ses deux fils et sept autres Iroquois.
Sur le chemin du retour, il traverse Saint-Pierre-et-Miquelon, et pense avoir exploré une partie de la côte orientale de l’Asie. Il rentre à Saint Malo en juillet 1536.
Le dernier voyage de Jacques Cartier… et la désillusion
À la recherche des trésors du Canada
Le chef Donnacona comprend rapidement que les Français cherchent des richesses. Il leur dévoile alors ce que ces derniers veulent entendre : l’existence du riche royaume de Saguenay.
François 1er se laisse encore une fois convaincre par une troisième expédition, avec pour mission, cette fois, d’y implanter une colonie.
Malheureusement, aucun Iroquois ne fera ce voyage de retour vers leurs terres : Donnacona meurt en 1539, comme d’autres membres de son peuple, tandis que ceux qui restent se seraient mariés et seraient restés en France…
C’est aussi un coup dur pour Cartier, qui ne se voit pas confier la mission directement. En effet, l’expédition sera cette fois menée par Jean-François de la Rocque de Roberval, et Cartier est désigné comme son second.
Cependant, Roberval prend du retard dans l’organisation du voyage et Cartier s’impatiente. Il prend alors la route sans l’attendre en 1541. Après un voyage difficile, il arrive en août sur le site de Stadaconé. Les retrouvailles avec les Iroquois sont d’abord plutôt amicales, puis les rapports se dégradent et Cartier décide de s’installer ailleurs.
Il fait édifier le fort de Charlesbourg-Royal au confluent du Saint-Laurent et la rivière du Cap-Rouge, pour préparer la colonisation. Cartier accumule alors « de l’or et des diamants » en commerçant avec les Iroquois du Saint-Laurent.
La déception
En 1542, il lève le camp et repart en direction de la France. Il croise Roberval en chemin qui lui ordonne de faire demi-tour et de remonter le Saint-Laurent. Cartier refuse et poursuit sa route du retour. Il a hâte de montrer toutes ses richesses !
Malheureusement pour lui, à son retour c’est la désillusion. L’expertise de son « trésor » révèle qu’il ne s’agit que de pyrite et de quartz, sans aucune valeur.
Après cette mésaventure, Cartier se retire dans son manoir de Rothéneuf, près de Saint-Malo en Bretagne.
Si Jacques Cartier n’a finalement pas trouvé d’accès vers l’Asie, ni ramené d’immenses richesses au royaume de France, son nom restera dans l’histoire : ses voyages ont permis aux Européens de découvrir de nouvelles terres et de cartographier une partie du pays qu’on appelle aujourd’hui le Canada !
Si tu aimes les histoires des grands explorateurs, découvre celle du célèbre Christophe Colomb ou encore celle de la fabuleuse expédition de Lewis et Clark !
Sources :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Cartier
http://biographi.ca/fr/bio/cartier_jacques_1491_1557_1F.html
https://www.universalis.fr/encyclopedie/jacques-cartier-au-canada/
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