Le sirop d’érable est une spécialité québécoise très appréciée à travers le monde. Il est fabriqué durant le « temps des sucres », au printemps, dans des cabanes à sucre, implantées au milieu des forêts d’érables.
Découvre tous les secrets des cabanes à sucre avec Clem et TukTuk. Attention, cet article risque de te donner très faim !
Les cabanes à sucre, hauts lieux de gourmandises québécoises
Une cabane à sucre est un petit bâtiment servant à la fabrication du sirop d’érable.
Certaines proposent également la vente et la dégustation sur place de spécialités à base de sirop. Et elles sont nombreuses ! Le sirop d’érable s’utilise aussi bien dans des plats salés-sucrés que pour les desserts :
- tarte au sucre d’érable ;
- saucisses à l’érable ;
- « trempines » (tartines trempées dans le sirop encore chaud) ;
- oreilles de crisse (lard grillé) enrobées de sirop d’érable ;
- beurre d’érable ;
- gelée d’érable ;
- « tire sur neige » (sirop d’érable chaud versé sur la neige et enroulé autour d’un bâtonnet)…
Mais pourquoi trouve-t-on le sirop d’érable essentiellement au Canada ?
Eh bien, comme son nom l’indique, le sirop d’érable provient de l’érable à sucre (Acer saccharum), un arbre que l’on retrouve essentiellement en Amérique du Nord, et plus particulièrement au Québec, dont il apprécie les hivers vigoureux. Le Québec concentre d’ailleurs à lui seul près de 3/4 de la production mondiale de sirop d’érable !
La feuille d’érable est d’ailleurs l’emblème du Canada : on la retrouve notamment sur le drapeau et sur les billets de banque.
La fabrication du sirop d’érable
Au Québec, la fabrication du sirop d’érable a lieu pendant le « temps des sucres » de la fin février à début mai. Elle commence avec la récolte de l’eau d’érable, une substance qui remonte des racines pour réveiller l’arbre et relancer son métabolisme, avant la montée de la sève (qui, elle, ne se mange pas). Les troncs des arbres sont entaillés et on y place un robinet avec un récipient, appelé « chaudière », pour récupérer l’eau d’érable : c’est l’acériculture. L’acériculteur, ou sucrier, récolte cette eau tous les jours et la verse dans une grande cuve.
Pour l’anecdote, Jacques Cartier et ses hommes ont goûté à cette eau d’érable ayant jailli d’un arbre qu’ils venaient de couper, qu’ils pensaient être un noyer. Ils lui auraient trouvé un goût de bon vin !
L’eau d’érable est ensuite chauffée. Il faut entre 35 et 40 litres d’eau pour obtenir 1 litre de sirop ! Lorsqu’elle bout, elle concentre le sucre, puis elle passe dans un second bassin dans lequel on fabrique le réduit.
La préparation est ensuite de nouveau chauffée à 104 °C avant de passer dans un filtre, appelé tuque. La qualité du sirop est vérifiée grâce à un densimètre, pour que la texture soit parfaite.
Voilà comment on obtient le délicieux sirop d’érable, avec lequel tu peux napper tes crêpes, gaufres et autres gourmandises !
Tu veux voir toutes ces étapes et les plats gourmands servis à Clem et TukTuk dans la vidéo en début d’article, sur leur passage dans la cabane à sucre de l’érablière Charbonneau !
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