Cet article participe à l’évènement interblogueurs « Les femmes qui font l’histoire » du blog Prince.sse si je veux. Découvrez d’autres histoires inspirantes sur ce site.
Dans le cadre de cette activité, nous avons décidé de vous partager l’histoire de l’aviatrice Amelia Earhart. Cette pionnière de l’aviation a permis aux femmes de se faire une place dans ce domaine jusqu’alors réservé aux hommes.
Imprégnez-vous de son histoire avec votre enfant et téléchargez notre kit d’activité pour compléter la carte du tour du monde d’Amelia Earhart.
Pourquoi parler d’explorateurs et d’aventuriers à votre enfant ?
Pour les inspirer
Tout d’abord pour inspirer vos enfants. En découvrant l’histoire de personnes exceptionnelles, ils développeront le goût de se dépasser pour atteindre leurs objectifs et réaliser leurs rêves.
Et n’est-ce pas l’objectif de tout parent de donner les clés à son enfant pour qu’il puisse se réaliser et être heureux ?
Pour leur donner envie d’apprendre la géographie
À travers les histoires d’aventuriers et d’explorateurs, ils vont apprendre de leurs voyages et des pays traversés. Pourquoi ne pas profiter de cet intérêt pour qu’ils développent leurs connaissances en géographie ? Cartographie, noms de villes et de capitales, mais aussi reliefs et particularités géographiques…
Ces connaissances ne seront pas perdues et leur serviront longtemps dans leur parcours scolaire.
D’ailleurs, le bonus associé à cet article permettra à votre enfant de découvrir les pays et les villes que Amelia Earhart a traversé lors de son tour du monde ! De quoi améliorer les connaissances en géographie de votre enfant !
Et donner à vos enfants le goût de l’Histoire
Ces récits hors-norme sont également l’occasion de développer le goût de l’Histoire chez les enfants. Chaque explorateur a été confronté à un contexte historique différent selon la période d’où il venait. Il a donc eu des défis différents à relever selon son époque :
- les progrès technologiques,
- le contexte géopolitique,
- les croyances,
- etc.
Étudier la vie de ces aventuriers permettra à votre enfant d’acquérir des connaissances en Histoire. Celles-ci lui seront bien utiles pour ses études.
Lisez et partagez cette histoire vraie passionnante avec votre enfant. À la suite de cette lecture, vous pourrez télécharger la carte du monde à compléter. Cette carte retrace le dernier voyage d’Amelia Earhart.
Mais qui était Amelia Earhart ?
Amelia Earhart a souvent été décrite comme une femme déterminée à l’origine de nombreux exploits dans l’aviation. Depuis son enfance, elle est fascinée par les femmes qui arrivent à percer dans les domaines traditionnellement réservés aux hommes. Comme par exemple, la production et la réalisation de films, le droit, la publicité, le management ou encore l’ingénierie mécanique.
Ses débuts
Amelia Earhart est née le 24 juillet 1897 au Kansas, aux États-Unis. Sa mère l’élève avec sa sœur cadette en leur mettant des culottes courtes. Elle espère ainsi ne pas en faire de« gentilles petites filles », un comportement non conventionnel pour l’époque.
C’est autour de ses 10 ans qu’Amélia a la chance d’observer pour la première fois un avion exposé. Elle n’est pas vraiment impressionnée.
Par contre, c’est dix ans plus tard, lors des nombreuses fêtes aériennes et exhibitions qu’elle se passionne pour l’aviation. Ainsi, le 28 décembre 1920, le pilote Frank Hawks lui donne son baptême de l’air. Ce vol changera sa vie à jamais.
Ses études l’amènent à côté de Philadelphie. Mais elle arrête en cours de deuxième année pour rejoindre sa sœur à Toronto au Canada. C’est là-bas qu’elle découvre pour la première fois les horreurs de la guerre à travers les blessés et les amputés. Elle décide de rester en tant qu’apprentie infirmière dans un hôpital militaire pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale.
À la fin de la guerre, elle devient assistante sociale du côté de Boston. Elle économise. Et le 3 janvier 1921, elle prend sa première leçon de pilotage à Los Angeles où elle a finalement rejoint sa mère et sa sœur. Le 15 décembre de la même année, elle obtient enfin sa licence de pilote.
En travaillant à mi-temps comme employée de bureau, photographe, et conductrice de camion, elle arrive à mettre de l’argent de côté pour s’acheter un biplan jaune vif, Le Canary.
Ses premiers exploits
Dès le 22 octobre 1922, Amelia Earhart atteint l’altitude de 4267 m, il s’agit du record d’altitude féminin.
Après le premier vol New York/Paris de Charles Lindbergh, hautement médiatisé, les éditeurs de l’époque se disent qu’il pourrait également y avoir un engouement si une femme arrive à traverser l’Atlantique en avion.
La première femme à traverser l’océan Atlantique en avion
C’est ainsi qu’un beau matin, George P. Putnam prend contact avec Amelia pour lui proposer de faire partie de l’équipage d’un vol transatlantique. L’entreprise était très risquée : au cours de l’année qui suivit le vol de Charles Lindbergh, 5 femmes tentèrent l’aventure et échouèrent, dont 3 qui disparurent en mer.
Le rôle d’Amelia durant cette traversée était minime : elle devait simplement s’assurer de tenir à jour le journal de bord… Le vol, parti de Terre-Neuve, arrive sans encombre au Pays de Galles, le 17 juin 1928 après 20 h 40 min de vol.
Amelia Earhart aurait d’ailleurs déclaré à son arrivée qu’elle avait plus ou moins joué le rôle « d’un sac de pommes de terre ». L’équipage reçoit un accueil triomphal en Angleterre et dans le monde entier. Amelia Earhart devient alors la première femme à avoir survolé l’Atlantique.
Dès lors, sa carrière tourne uniquement autour de l’aviation. Son éditeur devient alors son manager : il lui trouve des contrats pour des vols de démonstration, mais aussi énormément de conférences. Finalement, il deviendra son mari en 1931.
Une longue série de records
Mais Amelia est déterminée à prouver au monde qu’elle est aussi une excellente pilote et qu’elle n’a besoin de personne pour établir des records et faire de grandes traversées.
En 1928, elle est la première femme à traverser les États-Unis de New York à Los Angeles en solitaire (1928). Elle est également la première femme à piloter un autogire et obtient le record d’altitude (4 572 m) en 1931. Elle traverse d’ailleurs les États-Unis à bord de cette machine !
Une première grande traversée en solitaire
Ainsi, le 20 mai 1932, elle décolle de Harbor Grace à Terre-Neuve pour rejoindre Paris en solitaire. Mais de mauvaises conditions météorologiques et des ennuis mécaniques l’obligeront à se poser en catastrophe en Irlande, à côté de Londonderry.
Cet exploit a un retentissement médiatique important et Amélia obtient de nombreuses décorations :
- Distinguished Flying Cross (USA)
- Médaille d’or de la National Geographic Society (USA)
- Légion d’honneur (France)
À l’issue de ce vol et de ces distinctions, Amélia estimera que ce vol a prouvé que les hommes et les femmes sont égaux pour les « métiers demandant de l’intelligence, de la coordination, de la vitesse, du sang froid et de la volonté ».
La première traversée de l’océan Pacifique en avion
Rien n’arrête Amelia Earhart, et en 1935, elle établit un nouveau record après une traversée très périlleuse en solitaire que personne n’a réussi avant elle : Honolulu (Hawaii) à Oakland (Californie).
Elle continue ainsi ses exploits en solitaire en rejoignant Mexico depuis Los Angeles sans escale puis entre Mexico et Newark dans le New Jersey.
Le tour du monde d’Amelia Earhart
Après tous ces exploits, Amélia n’a plus qu’un rêve en tête : faire un tour du monde en avion. C’est ainsi qu’en 1937, elle se lance dans cette grande entreprise, accompagnée de son navigateur Fred Noonan. Le 20 mai, le départ est donné depuis Oakland en Californie.
De là, ils feront de nombreuses escales : Oakland (USA) —Burbank (USA) —Tucson (USA) —Nouvelle-Orléans (USA) —Miami (USA) —San Juan (Porto Rico) —Caripito (Venezuela) —Paramaribo (Suriname) —Fortaleza (Brésil) —Natal (Brésil) —Saint-Louis (Sénégal) —Dakar (Sénégal) —Gao (Mali)—N’Djamena (Tchad) —El Fasher (Soudan) — Karthoum (Soudan) —Massawa (Érythréee) — Assab (Érythrée)—Karachi (Pakistan) —Calcutta (Inde) —Sittwe (Myanmar) —Rangoun (Birmanie) —Bangkok (Thaïlande) —Singapour —Java (Indonésie) —Timor (Indonésie) —Darwin (Australie) —Lae (Nouvelle-Guinée).
Téléchargez notre kit d’activités pédagogiques et récupérez la carte à compléter sur le tour du monde d’Amelia Earhart :
L’île d’Howland et l’Itasca
Arrivés à cette étape, ils avaient complété leur tour du monde à 70%. Mais le plus gros défi était devant eux : la traversée du Pacifique. Après avoir allégé leur appareil au maximum pour pouvoir traverser les 11 000 kilomètres restant en 3 étapes : l’île d’Howland, Hawaii et Oakland aux États-Unis.
L’île d’Howland est en réalité un îlot perdu au milieu du Pacifique qui fait moins de 3 km de longueur pour 1 km de large. Pour les moyens de navigation de l’époque, il était quasiment impossible à repérer précisément depuis les airs. Mais la Garde côtière américaine avait positionné un de ses navires à proximité de l’île, l’Itasca, pour pouvoir les guider par radio.
Amélia et son navigateur décollèrent le 2 juillet 1937 pour ce qui allait être leur dernier vol.
La mystérieuse disparition d’Amelia Earhart
En effet, lors de son dernier vol entre Lae en Nouvelle-Guinée et l’île d’Howland, il y eut plusieurs tentatives de communications entre l’Itasca, le navire de la Garde côtière et l’avion, mais de nombreuses interférences empêchèrent l’opérateur radio de guider les aventuriers.
On ne retrouva jamais leur avion malgré de nombreuses recherches.
Les différentes théories de sa disparition
Au fil des ans, de nombreuses hypothèses entourent la disparition d’Amelia Earhart et de son coéquipier :
- Ils se seraient écrasés en mer à court de carburant
- L’avion aurait amerri près de l’île de Saipan. Ils auraient alors été faits prisonniers par les Japonais qui les auraient pris pour des espions.
Mais la plus probable est qu’ils se seraient écrasés sur l’îlot Nikumaroro (appartient actuellement aux îles Kiribati) :
- En 1940, un officier britannique a retrouvé des ossements accompagnés d’un sextant sur cet îlot situé à quelques centaines de kilomètres de l’île d’Howland;
- Une expédition sur cet îlot en 1922 trouva un vestige de chaussure et une plaque en métal qui aurait pu appartenir à Amelia;
- En 2012, des chercheurs ont repéré des débris ressemblant à un train d’atterrissage sur l’îlot Nikumaroro qui pourraient provenir de l’avion disparu. La carcasse de l’avion aurait pu être emportée par la marée;
- Une nouvelle étude publiée en 2018 a conclu que « Les os trouvés à Nikumaroro correspondent “davantage au squelette d’Amelia Earhart qu’à 99 % d’autres individus quelconques” (Richard L. Jantz, 2018).
Pour conclure, Amelia Earhart était une passionnée d’aviation, elle avait le goût de l’aventure et cherchait toujours à relever de nouveaux défis. Son engagement pour le droit de vote des femmes et l’accès aux métiers traditionnellement réservés aux hommes ont fait d’elle une icône de l’émancipation féminine.
Sa mystérieuse disparition a achevé de la faire entrer définitivement dans la légende.
Pourquoi vous parler d’une figure féminine forte ?
Nous avons décidé de vous parler de l’histoire d’Amelia Earhart pour différentes raisons :
Tout d’abord, à travers le projet des Petits aventuriers, nous voulons donner des ailes aux petites filles et aux petits garçons : nous voulons leur montrer que tout est possible et qu’il ne faut pas se limiter.
Avec du travail et beaucoup de détermination, les possibilités sont infinies. Regardez-nous ! Nous sommes deux filles qui n’avons aucune connaissance en mécanique ou en bricolage ; mais nous avons pourtant pris la décision d’acheter un autobus pour pouvoir voyager avec et le transformer !
En effet, le tout est d’essayer et de se dire que l’on a le droit de se tromper et que l’on peut apprendre de ses erreurs.
De la même manière, pour l’école : il peut arriver que votre enfant ait des difficultés. Dans ce cas-là, il ne faut pas baisser les bras et chercher une manière de susciter l’intérêt de votre enfant pour cette matière, pour qu’il ait envie de lui-même de s’améliorer.
Enfin, il faut se rappeler que dans le passé, beaucoup d’exploits réalisés par des femmes ont été amoindris. Nous voulons donc, par le biais de ce type d’article rappeler et souligner que de nombreuses femmes ont accompli de grands exploits à travers les différentes époques.
Encore trop souvent, dans les cours et les manuels d’histoire, les prouesses des femmes sont passées sous silence ou sont trop brièvement abordées.
Nous espérons ainsi pouvoir vous donner des outils pédagogiques pour transmettre ces histoires passionnantes à vos enfants.
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Laissez-nous un commentaire, cela nous intéresse !
En conclusion, dites-nous en commentaire si vous aimez ce genre d’articles et si vous aimeriez qu’on vous parle d’une autre aventurière en particulier.
N’hésitez pas aussi à nous donner un retour sur l’activité développée en relation avec cet article, cela nous intéresse !
Sources :
- L’aviatrice Amelia Earhart aurait bel et bien disparu sur l’île de Nikumaroro
- «EARHARTAMELIA–(1898-1937) », Encyclopædia Universalis, consulté le 23 mars 2019.
- Amelia Earhart – The Official Licensing Website of Amelia Earhart
- Wikipédia — Amelia Earhart
- Amelia Earhart Biography – life, childhood, parents, story, school, mother, young, book, information, born, college, husband
- https://www.notablebiographies.com/Du-Fi/Earhart-Amelia.html#ixzz5j1Q0I1DK
- https://tighar.org/Projects/Earhart/Archives/MapsandPhotos/maps/worldflight.html
- Perdu dans le Pacifique ! Le cas d’Amelia Earhart
- Amelia Earhart and the Nikumaroro Bones: A 1941 Analysis versus Modern Quantitative Techniques | Jantz | Forensic Anthropology
Perrin dit
Passionnant cette aventure ! Il y a quelque chose qui nous transporte immédiatement dans des horizons lointains que nous n’aurions jamais connu sans le courage de ces pionnieres et pionniers de l’aviation !